Mélangez Jance, Leïla, djihadistes, atome et anarchisme, puis secouez !

 

Chapitre 1: Noir comme le souvenir

 

   Quand je serai seul. Seul dans mon lit. Seul dans la nuit. Seul dans ma vie.
    Seul. Dans mon cercueil. Six pieds sous terre.
    Seul comme un con.
    Ce que je retiendrai de cette histoire.

    Ce sera.
    Cette image. Unique.
    Leïla. Elle, toujours elle. Leïla, dont je ne me lasse jamais de prononcer le nom.
    Leïla. Leïla. Leïla.
    De sentir... De toucher... De caresser... D'entendre...
    Jusqu'à mon dernier jour. Souffle. Soupir.
    Quand je serai seul dans mon cercueil.
    Leïla. Appliquant avec hargne son taser. Elle avait remisé son flingue. Une lubie. Passagère, la lubie, rassurez vous  !
    Leïla. Appliquant avec acharnement. Ressentiment. Détermination. Son taser tout neuf. Leïla implacable. Directement sur la gorge du mec qui me cognait. Qui me martelait. Dans un envol de bandes magnétiques éjectées des bobines des quatre-vingt magnétophones de l'installation du trompettiste...